Lors d’une interview, le Dr Cupissol, président du Gefluc a posé la question de l’accompagnement des salariés atteints de cancer et celle du rôle du Gefluc dans leur accompagnement à Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 et au Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34.


Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
Pourquoi le retour à l’emploi après un cancer est-il un enjeu prioritaire ?
Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 :
Le retour à l’emploi est crucial. Cela permet de prévenir des pathologies secondaires, notamment psychosomatiques, qui peuvent survenir après une longue maladie. Mais c’est aussi un levier pour lutter contre la désocialisation et la déprofessionnalisation. Ces situations peuvent entraîner un véritable effondrement du tissu familial et amical.
Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34 :
En effet, le retour à l’emploi est une étape clé pour retrouver un équilibre personnel et social. Cependant, il nécessite un accompagnement structuré et coordonné pour que cette réintégration, qu’elle soit progressive ou complète, se fasse dans de bonnes conditions.
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
Vous parlez de démystifier le cancer en entreprise. Pourquoi est-ce si important ?
Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 :
Il faut que le cancer soit vu autrement. Bien qu’il reste une maladie grave, il devient de plus en plus une maladie chronique. Ce n’est pas une fin de vie. Il est important de normaliser cette pathologie en milieu professionnel et de valoriser la possibilité d’un avenir professionnel et personnel pour les salariés concernés.
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
Les dispositifs actuels d’accompagnement semblent complexes. Quel rôle pourrait jouer le GEFLUC pour simplifier les démarches ?
Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 :
Les dispositifs existants, qu’ils relèvent du médecin-conseil de la CPAM, du médecin du travail ou des services sociaux, manquent souvent de coordination. Cela peut rendre le parcours administratif et médical extrêmement difficile pour les salariés malades.
Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34 :
C’est ici que le GEFLUC pourrait intervenir en tant que tiers médiateur ou guichet unique.
Il pourrait :
1. Informer les salariés sur leurs droits et les dispositifs disponibles.
2. Les accompagner dans leurs démarches administratives et médicales.
3. Jouer un rôle de coordination entre tous les acteurs : employeurs, médecins, assurance maladie, associations de santé au travail. Cela offrirait une réponse claire et cohérente aux besoins des salariés et simplifierait leur parcours.
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
Vous insistez sur l’importance d’un accès précoce au salarié en arrêt maladie. Pourquoi est-ce crucial ?
Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34 :
Dès qu’un salarié est en arrêt maladie, il devient souvent isolé de l’entreprise et du monde professionnel. Trop souvent, ces salariés restent en arrêt prolongé, faute d’informations ou de soutien. Intervenir tôt permet de proposer des solutions adaptées et de préparer un retour progressif dans de bonnes conditions. Cela évite également des conséquences graves sur leur vie professionnelle et personnelle.
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
En quoi le GEFLUC pourrait-il être un facilitateur pour les entreprises et les salariés ?
Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 :
Le GEFLUC pourrait jouer un rôle central pour assurer un accompagnement personnalisé des salariés malades jusqu’à leur visite de pré-reprise. Il pourrait également sensibiliser les employeurs à l’importance des aménagements nécessaires pour un retour réussi.
Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34 :
Oui, et au-delà de cela, le GEFLUC pourrait être un véritable pont entre les employeurs et les salariés, promouvant une vision solidaire : « S’il n’y a pas d’employeurs, il n’y a pas de salariés, et vice-versa. »
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
En quoi le GEFLUC pourrait-il être un facilitateur pour les entreprises et les salariés ?
Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 :
Le GEFLUC pourrait jouer un rôle central pour assurer un accompagnement personnalisé des salariés malades jusqu’à leur visite de pré-reprise. Il pourrait également sensibiliser les employeurs à l’importance des aménagements nécessaires pour un retour réussi.
Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34 :
Oui, et au-delà de cela, le GEFLUC pourrait être un véritable pont entre les employeurs et les salariés, promouvant une vision solidaire : « S’il n’y a pas d’employeurs, il n’y a pas de salariés, et vice-versa. »
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
Pour conclure, quel serait le rôle élargi du GEFLUC dans ce contexte ?
Franck Mary-Montlaur, secrétaire générale union départementale FO 34 :
Le GEFLUC pourrait devenir un modèle d’accompagnement en santé au travail en :
- Coordonnant les acteurs existants pour offrir une réponse cohérente et accessible.
- Sensibilisant et accompagnant à la fois les entreprises et les salariés.
- Agissant comme un guichet unique pour simplifier les démarches administratives, médicales et organisationnelles.
- Mettant en place des dispositifs concrets dès le début de l’arrêt maladie pour prévenir la désocialisation et la déprofessionnalisation
Dr Christophe Tursan, médecin conseil caisse nationale assurance maladie, représentant FO 34. :
En effet, un tel partenariat entre le GEFLUC, les syndicats comme FO, et les employeurs pourraient devenir une innovation majeure dans l’accompagnement des salariés atteints de cancer.
Dr Didier Cupissol, président du GEFLUC :
Merci à vous deux pour ces précisions et pour votre engagement.