Cancer de la vessie : »Urines rouges, je me bouge »

L’hématurie, nom savant pour designer la présence de sang dans les urines de couleur rouge, est le premier signe clinique du cancer de la vessie, cinquième cancer le plus fréquent en France, qui reste mal connu du grand public et notamment des femmes, chez lesquelles l’augmentation est en hausse. En mai, mois de sensibilisation au cancer de la vessie, les urologues martèlent le slogan de leur campagne « Urines rouges, je me bouge ».

Plutôt masculin (environ les trois quarts des cas), ce cancer est de plus en plus féminin, en raison d’un « rattrapage » lié à leur tabagisme (principal facteur de risque) plus tardif. Les femmes présentent souvent des formes plus graves, le diagnostic pouvant être retardé par une confusion avec les symptômes d’une infection urinaire. D’autres signes doivent alerter, comme les cystites à répétition ou les troubles de la miction.
De 80 % à 5 % de survie à 5 ans selon le stade au dépistage.
La précocité du dépistage influence le pronostic. Ce dernier dépend de l’infiltration de l’envahissement du muscle par la tumeur. Quand le muscle est épargné, la survie atteint 80 % à 5 ans. Au stade de l’infiltration, la survie à 5 ans chute à 50 %. En cas de métastases, elle n’est plus que de 5 %. Lorsque la tumeur a envahi le muscle, une cystectomie (ablation de la vessie) est nécessaire, « avec un impact énorme sur la qualité de vie ».
D’après le Quotidien le Médecin, publié le 30/04/2024