Une ancienne infirmière du centre hospitalier de Sarreguemines vient d’obtenir la reconnaissance de son cancer du sein en maladie professionnelle. Une première qui pourrait faire jurisprudence.
Entre 1982 et 2009, elle avait travaillé 873 nuits, selon son dossier de reconnaissance du lien entre maladie et travail. Il a donc été établi que l’addition de plusieurs paramètres avait favorisé la maladie : d’abord le travail posté, puis les horaires de nuit.
L’Inserm fait valoir «l’hypothèse que le travail de nuit augmente le risque de cancer chez les femmes avant la ménopause, particulièrement chez celles avec une haute fréquence et une longue durée d’exposition.
L’INRS (Institut National de Recherche et Sécurité) considère quant à lui que, la nuit, «l’exposition au travail posté est associée à une augmentation statistiquement significative de cancer du sein».
Enfin, le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) mentionne que «le travail posté induit la perturbation des rythmes circadiens» . Cette addition de facteurs contribue à dérégler l’horloge biologique et à diminuer les défenses. Le développement de la mélatonine, qui permet de lutter contre le cancer, est perturbé. ( travaux du Circ, de l’Anses et de l’Inserm en attestent ).
D’après l’article d’Antoine PÉTRY
Publié le 27/03/2023 dans Le Parisien