« Alors que le taux de couverture vaccinale des adolescents contre le papillomavirus humain (HPV) reste bien inférieur aux objectifs, Emmanuel Macron a annoncé, ce 28 février, la mise en place d’une campagne de vaccination gratuite « généralisée » dans les collèges.
Ces infections sont responsables chaque année de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus et de 6 000 nouveaux cas de cancers aussi bien chez les femmes que chez les hommes : 2 900 cancers du col de l’utérus provoquant plus de 1 000 décès par an, 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 cancers de l’anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis. Selon l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), ces cancers seraient totalement éliminables grâce au dépistage et à la vaccination.
En France, la vaccination selon un schéma à deux doses est recommandée pour les filles de 11 ans à 14 ans depuis 2007 et à tous les garçons du même âge depuis le 1 er janvier 2021. Elle peut être proposée en rattrapage, avec trois doses, jusqu’à l’âge de 19 ans et elle reste possible jusqu’à 26 ans pour les hommes qui ont des relations
sexuelles avec les hommes.
Depuis 2007, cette vaccination « a prouvé son efficacité sur la réduction du nombre de nouveaux cas de lésions précancéreuses du col de l’utérus ainsi que de verrues génitales »,.
Pour l’heure, malgré les objectifs ambitieux de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 visant une couverture vaccinale de 80 % d’ici à sept ans, les taux de vaccination plafonnent. Fin 2021, 45,8 % des jeunes filles de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin, et seulement 6 % des garçons du même âge.
Ces taux sont bien inférieurs à ceux obtenus par certains de nos voisins. En 2019, plus de 70 % des femmes de la population cible avaient reçu la dernière injection au Royaume-Uni (82 %), au Portugal (81 %), en Suède (80 %), mais aussi en Espagne (79 %) ou encore en Hongrie (78 %).
D’après l’article d’Elsa BELLANGER –
Publié le 28/02/2023 dans LE QUOTIDIEN DU MEDECIN
Pour améliorer ce taux de vaccination calamiteux, le Gefluc œuvre depuis plusieurs années en entreprise pour faire la promotion de cette vaccination et l’information est sous-tendue par un film réalisé avec le concours d’UNICANCER diffusé dans les entreprises.