Non sans lien avec une conjoncture nationale et internationale, ô combien dégradée, l’écosystème entrepreneurial français continue sa transition. Puis la crise économique les a finalement poussés à questionner leur « business model » ainsi que leur manière de concevoir « l’entreprise ».
Des contraintes naissent parfois des opportunités et c’est ainsi qu’un idéal entrepreneurial monte en puissance, basé sur la responsabilité tant économique que sociale et la quête d’utilité ! Exit la seule quête de croissance et place à des modèles où les seuls objectifs financiers ne suffisent plus…
Certes, si l’une des priorités est bien que l’entreprise connaisse une activité économique stable et dynamique, la seule recherche de profits n’est plus en tête des motivations de l’entrepreneur. Indéniablement, l’entrepreneuriat s’attache à la quête de sens et d’utilité. Répondant désormais à un besoin d’épanouissement tant professionnel que personnel, « entreprendre » est davantage saisi en tant que moyen au service d’une plus large fin : répondre à un enjeu environnemental et de santé. En attestent l’essor de nouvelles formes innovantes d’organisation du travail : télétravail, semaine de 4 jours, mobilité professionnelle, etc. Le curseur semble donc bel et bien remis sur l’utilité même des projets de création, une dynamique hautement porteuse d’espoir !
En parallèle de la plus grande place accordée au développement de soi, au bien-être psychique au travail, se développe une vision de l’entrepreneuriat non plus basée sur le culte et la recherche incessante de la performance mais sur la rationalisation des efforts et la qualité de vie au travail. Les entrepreneurs ont fini par réaliser que seule la qualité plutôt que la quantité était garante de leurs performances, et de la survie de leur activité !
Le nombre d’entreprises issues de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ne cesse de croître. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : elles étaient plus de 200 000 en 2022.
Si celle-ci semble tout à fait performante sur le plan social, elles sont moins impliquées sur le plan de la santé physique, en oubliant souvent que la santé a un retentissement majeur sur le moral des équipes.
Cet aspect est malheureusement souvent peu abordé par les organismes de santé au travail.
d’après l’article de Sophie Vannier, dans le journal Forbes